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  • Photo du rédacteurLucas G. Blanchard

Alien: le huitième passager (1/8)

Il est difficile pour moi de faire la critique des films ayant fait preuve d'un tel génie. Comme pour les livres, les films m'ayant le plus marqué sont souvent ceux pour lesquels j'ai fait la critique la plus brève. Je tiens donc à m'excuser à l'avance pour le manque flagrant d'objectivité que j'observerai dans cette critique, ainsi que le manque de détail s'expliquant par une retenue de ma part. En effet, je m'efforcerai d'être le moins dithyrambique possible, mais je doute d’en être capable.


Alien est donc le deuxième film de Ridley Scott, parut en 1979, soit deux ans après la sortie du tout premier Star Wars. Cette dernière information est importante, car c'est en partie grâce à Star Wars que Alien vit le jour. En effet, un nouvel espoir démontra la viabilité commerciale des films de science-fiction. Voyant l'engouement soudain du public pour la SF, la Twentieth Century Fox se dépêcha à financer les films de SF qu'elle avait sous la main, et Alien en bénéficia. Néanmoins, en aucun cas il ne fut question d'un remâchage de ce qui avait déjà été accompli avec Star Wars. Alien est un film tout à fait différent de Star Wars, autant d'un point de vue visuel que scénaristique. Ici, on a affaire à un film de SF horrifique bien plus sombre que Star Wars. Ce n'est pas un conte de fées, mais bien un film d'horreur. Ce n'est pas un film d'action, mais un thriller.


Je ne souhaite pas divulgâcher ne serait-ce qu'une parcelle du film, car l'expérience qu'il nous procure lorsqu'on l'écoute pour la première fois est inestimable et je ne veux pas la gâcher pour personne. Ainsi, je resterai vague dans le paragraphe qui s'ensuit, et il n'y a pas à craindre de spoilers, bien que je vous conseille d'emblée de regarder le film avant de lire quoi que ce soit à propos de ce film.


Ce qui est très intéressant dans ce film, c'est son ambiance. Ridley Scott transmet une impression d'asphyxie tout au long du film, un peu comme un sens of wonder claustrophobe. L'atmosphère est malsaine et l'on craint viscéralement l'Alien. Ce sentiment est en grande partie du au design génialissime de H. R. Giger, à l'origine de tout ce qui se rapporte à l'Alien, du vaisseau duquel il vient à son apparence. Giger était l'homme parfait pour ce travail, car c'est propre obsessions vont de pair avec l'intention du directeur. Tout transpire une violence malsaine et, si la créature provient des contrées inconnues de l'espace, la perversité qu'il démontre est d'une origine bien plus rapprochée de la Terre qu'on ne le sous-entend. Le mal en lui est bien humain, et c'est justement cette lointaine proximité qui effraie.

Je me dois aussi parler du cycle de vie de l'alien. Si celui-ci devient habituel dans les films suivants, il nous surprend ici d'une manière inégalée dans toute la science-fiction, qu'elle soit sous forme littéraire ou cinématographique. L'alien ne cesse de surprendre, car ses transformations sont imprévisibles tout en restant logiques.


Les personnages, quant à eux, sont là aussi très bien exploités. Bien qu'ils soient nombreux et que le film est des apparences de slasher, chaque personnage à une personnalité et apporte quelque chose au groupe. Chacun d'eux nous est présenté grâce à la scène de repas au tout début du film.


À partir de cet instant, il est complexe de parler de ce film sans divulgâcher quoi que ce soit. Je me contenterai donc de dire que le suspens est magnifiquement gardé tout au long des deux derniers actes, et que les retournements de situations ne manquent pas, tout en demeurant raisonnables. Ils permettent de compenser avec le rythme plutôt lent du film.


Mention spéciale aux effets spéciaux du film qui, bien qu'ayant plus de quarante ans, demeurent réussis jusqu'à ce jour. Seul un plan dans tout le film m'a paru un peu vieilli, mais l'illusion n'en est pas gâchée pour autant. Cela est en partie dû à l'habile réalisation de Ridley Scott, permettant de dissimuler le petit budget du film derrière d'habile tour de prestidigitation cinématographique.


Voici donc ce que j'ai pensé d'Alien. Cette critique a été complexe à écrire en raison de l'affection que je porte au film. Sachez que ce problème ne se reproduira pas pour les autres films de la saga. Chaque semaine, je posterai une critique d'un film Alien, jusqu'à Covenant, en espérant que cela vous plaira.



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