Dune était mon film le plus anticipé de 2020... puis de 2021. Ce que Denis Villeneuve et son équipe ont fini par livrer au monde ne m'a pas déçu, et je n'ai pas changé d'opinion en revoyant ce film cette semaine.
Au moment où j'écris cette critique, je m'apprête à voir la seconde partie de cette grande aventure dans quelques heures, et il ne fait aucun doute que la fébrilité qui m'habite modifie ma vision du film qui l'a précédé.
Même si Dune est l'une de mes séries littéraires préférées et que mes attentes pour ce film réalisé par l'excellent Denis Villeneuve étaient démesurées, ce film les a toutes remplies. En effet, ce film entre réellement dans l'univers d'Arrakis et de toutes les dynamiques politiques et culturelles qui le peuplent. Mais derrière la grande histoire s’en cache aussi une petite, celle des personnages qui, elle aussi m'avait beaucoup plus, que ce soit du côté de l'interprétation de Paul par Timothée Chalamet, ou l'interprétation des Fremen et des Bene Guesserit, deux peuples/organisations qui sont particulièrement difficiles à retranscrire à l'écran comme en témoigne le film de 1984.
Il en allait de même pour la grandeur du sujet. Il est question, dans l'histoire de Dune, d'un monde immense. Les planètes sont innombrables et les décors sont incommensurablement grands, que ce soit les déserts, les palais, les batailles et, surtout, les vers. Par chance, ce film est accompagné de visuels donnant réellement une idée appréciable de toutes ces immensités, en grande partie grâce à des effets spéciaux excellents qui ne vieilliront sans doute pas d'un poil avant longtemps encore.
Je ne peux néanmoins me permettre d'être dithyrambique à propos de ce film. En effet, celui-ci est particulièrement problématique lorsque vient le temps de parler de son rythme. C'est le mur auquel sont confronté tous les scénaristes qui tentent d'adapter une histoire aussi longue et complexe à l'écran, et si ceux qui se sont attelés à la tâche pour ce film ont amplement rempli leur devoir, il reste qu'en considérant ce film comme une œuvre autonome, on en arrive à la conclusion qu'il se disperse dans trop de direction et que sa fin n'est pas à la hauteur de toutes les grandes batailles auquel on assiste au cours de la première heure et demie du film. Ce problème a pour effet de ressortir de l'expérience de ce film avec une certaine insatisfaction. Selon moi, un film devrait se tenir debout par lui-même, sans avoir besoin de s'appuyer sur l'artifice du fameux cliff-hanger, procédé qui est plus ou moins utilisé ici pour conclure le film. Cette dernière critique pourrait néanmoins être adoucie par le second opus. Tout dépendra de sa capacité à répondre aux attentes qu'a établi le premier film, ce que je découvrirai dans quelques heures.
Dune partie 2 sera le sujet de ma prochaine critique, cela va sans dire.
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