top of page
  • Photo du rédacteurLucas G. Blanchard

From Beyond


From Beyond est l’exemple par excellence du film de science-fiction horrifique des années 80. Scientifique fou, éclairage explosant de ses couleurs vives et effets pratiques déjantés qui complémentent un scénario qui l’est tout autant. On les aime pour leurs qualités comme pour leurs défauts qui, même aux yeux de quelqu’un qui ne peut être affecté par leur nostalgie, sont empreints d’une aura toute particulière qui se marie magnifiquement bien avec le genre de l’horreur scientifique.

 

Mais au-delà de tous les clichés auquel ce film répond systématiquement, se cache une adaptation d’une nouvelle de Lovecraft. Cette énième tentative d’adaptation de l’œuvre de cet auteur souvent jugé inadaptable ne cherche pas à transmettre la nuance et la complexité des notions de l’indicible ou encore de l’ésotérique savoir du Nécronomicon. À vrai dire, le lien avec l’œuvre de Lovecraft n’est qu’un prétexte pour fournir la structure d’une histoire horrifique, tout comme c’était le cas dans The Reanimator, réalisé un an plus tôt. Toutefois, en sacrifiant la fidélité au matériel original, on obtient l’action et le divertissement. Les écrits de Lovecraft n’étaient certes pas aussi violents, sexuels et chargés d’action, mais l’ajout de tous ces éléments semble nécessaire pour l’intérêt du film.

 

En effet, c’est à travers tous ces ajouts ainsi que l’addition de personnages que le film réussit le mieux. Ces derniers sont peut-être excessifs et stéréotypés, mais ils fournissent un appui dans l’histoire que l’on ne retrouve pas chez Lovecraft. C’est aussi un excellent exemple de défaut qui ne fait que rajouter à l’expérience du film. On se plait à l’intensité des personnages et à leur manque de réalisme, qui est ici bien plus plaisant que l’inverse puisqu’il complémente le ton du film, très conscient de son ridicule.

 

C’est donc un film agréable à regarder, peut-être même plus que l’adaptation de Lovecraft par Stuart Gordon dont tout le monde se souvient; The Reanimator. C’est peut-être son gore plus grotesque que terrifiant ou encore le ridicule des scènes à caractère sexuel. Dans tous les cas, ce film rayonne par ses excès, toujours contrôlés par un réalisateur qui savait très bien ce à quoi devait ressembler son film d’un point de vue tonal et qui a également été capable de mener cette vision à bien.

Commentaires


bottom of page