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  • Photo du rédacteurLucas G. Blanchard

Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal skull

Dernière mise à jour : 29 janv.


C'est ainsi que s'effondre une franchise. Apparemment Spielberg n'a pas su être à la hauteur de ses propres films, vingt ans plus tard. C'est d'ailleurs assez étonnant sachant que Spielberg ira ensuite faire le film Tintin trois ans plus tard, considéré comme le vrai Indiana Jones 4 tant il sera meilleur que ce dernier. 


C'est d'ailleurs une défaite très étonnante lorsqu'on sait à quel point tout était au rendez-vous pour combler les hautes attentes d'un tel projet. Spielberg et Lucas reprennent leurs rôles à la direction et au scénario respectivement, accompagnés de l'équipe derrière la caméra dont Spielberg a l'habitude avec des vétérans tels que Micheal Kahn au montage et Janusz Kamiński à la cinématographie, deux personnes ayant amplement fait leurs preuves sur Catch Me if You Can et Schindler's List notamment. Harrison Ford est également de retour au premier rôle et délivre d'ailleurs une performance tout à fait adéquate.

Pourtant rien de cela ne sauve ce film.


Le principal problème est le scénario. Il y a trop d'impossibilité. Il suffit de penser au fameux réfrigérateur, à Jr. Jr. se balançant de liane en liane ou à la révélation finale des extraterrestres. La saga n'était pas connue pour son réalisme, mais elle n'allait jamais dans des directions aussi tirées par les cheveux. Ce film va donc trop loin tout en n'offrant pas les scènes d'actions pour lesquels Indiana Jones s'était fait connaitre. Il y en a certes, mais elles demeurent pour la plupart des scènes de poursuites qui ne sont pas forcément inintéressantes, mais qui laissent à désirer lorsqu'on les compare à ce que nous offraient les trois opus qui le précédaient. 


Le deuxième plus grand problème est l'aspect visuel, que ce soit la photographie, les effets spéciaux ou les décors et costumes. Tout est trop propre et synthétique. On a réellement l'impression d'être dans un studio d'Hollywood dans le trois quarts des scènes. C'est surtout le cas pour les scènes d'actions filmées sur fond vert, mais ça l'est aussi lorsque les effets sont pratiques, comme durant la scène ou Indiana Jones et son fils récupèrent le crâne dans un tombeau souterrain. Il y a un écart entre les personnages et les décors qui les font constamment détonner au point où on en vient à regretter l'Indiana Jones constamment en sueur du deuxième opus. 


Du côté des points positifs, on ne peut s'empêcher d'admirer le jeu d'acteur qui est excellent de toute part (même Shia Laboeuf selon moi). Il faut aussi apprécier à quel point cet opus nous fait voyager d'un endroit à l'autre de façon tout à fait fluide grâce au montage excellent comme à l'habitude de Michael Kahn, ce qui nous garde en haleine pour toute la durée du film.


Selon moi, le problème sous-jacent de tous les autres est donc une incompréhension entre les visuels et l'histoire. Cette dernière est une ode aux histoires pulp des années 50-60 avec ses soucoupes volantes et ses aventuriers de la jungle, ses méchants Russes et ses gentils colonisateurs. Toutes ses idées sont néanmoins en décalage total des décors et des designs d'effets spéciaux épurés, mais encore inachevés des années 2000. La différence importante entre ses deux aspects gâche toute l'intention du film et nous amène au résultat que l'on connait tous, c'est-à-dire un film de série B avec de bons acteurs et une grande ambition.


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