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  • Photo du rédacteurLucas G. Blanchard

La cité et les astres - Arthur C. Clarke



Tel un joyaux resplendissant , La cité reposait au sein du désert. Elle avait autrefois connu le changement et la transformation, mais le temps l’ignorait désormais : tandis que les jours et les nuits voltigeaient sur la face du désert, un éternel après-midi régnait dans les rue de Diaspar où jamais l’obscurité ne tombait.

Arthur C. Clarke, La cité et les astres


 

La cité et les astres est un roman d'Arthur C. Clarke qui se trouve dans les tout début de sa bibliographie. En réalité, ce livre est paru en 1956, mais son premier jet, une nouvelle du nom de "Against the Fall of Night" paru dans Startling stories, fut publié en 1948. Les enfants d'Icare à certes été publié en 1953, mais la cité et les astres (et surtout la nouvelle à son origine) en est en quelques sorte son prédécesseur.

Dès cet écrit, on voit tout de suite qu'il est le plus progressiste des Big Three (Asimov, Heinlein, Clarke). En effet, ce livre et bon nombre de ses autres oeuvres sont assez léger en science, se penchant plutôt vers la philosophie et les questionnements sur la conditions humaines, particulièrement sa place dans l'univers. Avec les enfants d'Icare (dont j'ai antérieurement fait une critique), se livre à mené la science fiction vers une nouvelle direction. Une direction que je préfère personnellement à l'écriture froide et les histoires réalistes typique de l'âge d'or. En quelque sorte, Clarke fut le prédécesseur de la Nouvelle Vague de SF des années 60, et ce roman en est le parfait exemple.


On suit donc Alvin, un être différent, voir un élu, née à Diaspar, l'un des derniers refuge de l'humanité. Toutefois, refuge est un bien piètre mot pour décrire Diaspar car, en effet, c'est une utopie aux yeux du lecteur moderne. Les humains sont immortels, ne travail pas et non tout simplement rien à se soucier. Diaspar est un système fermé, entretenu entièrement par les machines, et plus particulièrement de la Calculatrice, une machine qui contrôle toute la ville et permet son équilibre constant. Néanmoins Alvin arrive et viens briser la Matrix physique dans laquelle tous semblaient vivre heureux. En effet, Alvin est différent des autres, et souhaite partir à l'aventure hors de la ville, une tâche qui ne sera pas facile.


Grâce à cette prémisse, Clarke mène un roman initiatique, traitant de la marginalité, de la liberté et de la fausse utopie. Évidemment, ce dernier thème n'est que vaguement exploité dû à sa complexité et au rôle tertiaire qu'il joue dans le roman. Veuillez voir mon article sur le meilleur des mondes si ce sujet vous intéresse.


Néanmoins, je me dois de dire que malgré sa précocité dans le portait globale de la science-fiction, il demeure un roman de son temps. Cela est particulièrement évident dans la manière dont on traite Diaspar. Le livre entier reste en orbite autour de la ville, à la manière de beaucoup de romans sf de son temps (monades urbaines, demain les chiens, cycle des robots, chroniques martiennes, etc.) Bien que cela donne parfois de bon résultats, ici, j'ai plutôt été ennuyé par la redondance des deux premiers tiers du livre.

Pour le reste, la monotonie est brisée par des voyages à Lys où encore dans les confins de la galaxie, à la recherche des autres humains, ou des autres espèces sentientes qui occupaient la galaxie avant que Diaspar se referme sur elle même. Cette partie m'à particulièrement plue. On à affaire ici à des êtres et des événements plus fantastique que science-fiction, allant parfois tout droit dans l'horreur Lovecraftienne, dans le Sens of Wonder des années Pulp ou encore dans la spéculation évolutive à la All Tomorrows. Il va sans dire que ce retournement de situation inattendu permet le renouvellement de l'histoire, mais aussi le renouvellement de l'intérêt du lecteur, du moins d'après ma propre expérience avec ce livre. Les personnages demeurent plat, tel que n'importe quel personnage d'un roman de Clarke, mais leur aventures excuse en grande partie se défaut.


Voici donc mes réflexions face à ce livre. Il est somme toute intéressant en raison de sa valeur historique, mais le récit en lui même n'est pas particulièrement accrocheur et accorde plus d'importance à son aspect philosophique que son côté scénaristique, un peu à la manière de Simak. Il faut savoir apprécier ce livre pour ce qu'il est et oublier ses défauts.


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