Quatrième de couverture:
Cette planète s'appelle « Le Monde ».
Et sur le Monde vivent les Moor'Woks. Il n'y a là rien de très original. En fait, la vie des Moor'Woks n'est pas très originale, elle non plus. Ils sont heureux.
Ils sont heureux et ils s'ennuient un peu. Si le terme « danger » existait dans le langage des Moor'Woks, il pourrait s'appliquer à l'ennui...
Jusqu'au jour où les Kâ'n, qui savent lire l'avenir, prévoient le Jour du Grand Changement, annoncent l'arrivée de celui qui saura donner un autre Age d'Or aux Moor'Woks.
Alors, les Moor'Woks attendent. Très fort, de toute leur âme. Ils attendent l'arrivée de Dieu. Et Dieu viendra.
Critique:
Ce livre est sans doute l’un des meilleurs que Pierre Pelot nous livre sous le pseudonyme de Suraigne.
L’introduction du livre se fait sans le personnage principal. On nous lance sur une planète étrangère ou l’on suit des personnages que l’on parvient difficilement à comprendre. Le narrateur nous tiens pas la mains tout au long de ce passage, puis fini par nous laisser voler de nos propre ailes dès le deuxième chapitre, ou l’on nous introduit le personnage de Dupondt, un vieil homme fermé d’esprit et de coeur. S’ensuit donc une longue partie ou l’on apprends à connaitre notre personnage alors qu’il est sur Terre, ce qui ralentit beaucoup le rythme du récit et n’a pas vraiment d’utilité pour la suite.
C’est alors qu’il est projeté sur la planète du premier chapitre que le livre démarre réellement. On découvre alors cet étrange univers qui m’a souvent rappelé le monde de Oms en Série, par Stefan Wul. Si l’on se perd dans les mots étrangers au début, le tout devient rapidement compréhensible et rajoute un exotisme à l’expérience qui aurait autrement été manquant à l’histoire puisque Pelot est plus que concis lorsque vient le temps de nous faire des descriptions.
Le roman est alors à son point le plus fort lorsque l’on observe la montée au pouvoir de Dupondt et sa déification, faisant alors l’objet d’intrigues politiques qui donnent un peu de relief au récit, malgré la simplicité avec laquelle on nous présente les évènements.
La fin est quant à elle plutôt décevante. Le retour sur Terre est habile, mais crée du suspense et de l’anticipation pour un affrontement final qui n’a pas lieux, l’auteur préférant couper court à son roman, ce qui laisse le lecteur sur sa faim.
C’est donc un livre avec un bon potentiel. On sent le talent de l’auteur, mais le tout est expédié trop hâtivement, ce qui est dommage lorsque l’on reconnait tout le potentiel qu’avait cette histoire.
コメント