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  • Photo du rédacteurLucas G. Blanchard

Prometheus (7/8)


Ce film fut un retour aux sources léger, mais bien mérité, autant d'un point de vue scénaristique et visuel que métaphoriquement. En effet, Prometheus a été dirigé par Ridley Scott, le directeur mythique de Blade Runner, Seul sur Mars, Hannibal et, évidemment, Alien. Ayant quitté le projet depuis ce premier film, il retourna enfin en tant que directeur pour ce film, plus de trente ans après la sortie du premier film de la franchise.


Dès le début, on revoit le style artistique flamboyant de Ridley Scott. S'ensuit une scène énigmatique ne nous présentant rien de moins que la création de l'humain! Tous dans cette première scène nous montrent que le maitre est de retour. Visuellement, ce film est génial. Sachant que le dernier film canon de la série à être paru était le jaunâtre "Alien Resurection", Prometheus est un vent d'air frais pour la franchise, mais aussi un retour aux magnifiques visuels des deux premiers films. Mention spéciale au design du "temple" que visitent les passagers du Prometheus. Le fan du Dune de Jodorowsky qui sommeillait en moi depuis quelque temps a enfin pu se réveiller quelques secondes pour s'exclamer devant cette référence aux dessins du génialissime H. R. Geiger. Cette référence est d'ailleurs représentative du film de manière générale. Les nerds et les fans de la saga sauront apprécier le film pour ses (trop) nombreuses références aux autres films Aliens.

précédents, mais le public normal n'y verra que trop peut d'intérêt.


Parlant de détails que la masse ne saura apprécier, je me dois de mentionner le travail et l'attention qui a été mise au symbolisme du film. Je n'en parlerai pas en détail dans cette critique, car j'y ai déjà consacré un essai quelques mois plus tôt. Je me dois tout de même d'avouer que ce symbolisme est rarement pertinent et ne semble pas avoir de réelle cohésion ou de message sous-jacent qui relie tout cela. Il soit possible que certains détails se soient perdus au cours des différentes versions du script, des changements de dernières minutes ou encore du montage final, mais il n'empêche que, même en prenant ces éléments en compte, il ne semble pas y avoir de morale ou de métaphore profonde, ce qui laisse à penser que beaucoup de ce symbolisme a été placé là dans le simple but d'avoir l'air mystérieux et intelligent.

Viens maintenant le temps d'aborder le côté négatif, l'éléphant dans la pièce, le secret de polichinelle, j'ai nommé; le scénario. Les apparences sont parfois trompeuses, ce film le prouve. Les décors sont magnifiques, les effets spéciaux sont excellents et la direction est géniale. Malheureusement, le scénario n'est pas à la hauteur des attentes des spectateurs. Ce film était la suite d'une saga dont le dernier opus était sorti 15 ans auparavant (si l'on ne compte pas Alien VS Predators et AVP Requiem. Ainsi, les attentes des fans étaient très hautes, d'autant plus que Ridley Scott faisait son grand retour. Malheureusement, le scénario ne fut pas à la hauteur. Les inconsistances, les intrigues culs-de-sac, la foule de questions sans réponses, les personnages inintéressants et stupides, la naissance du premier alien alambiqué à excès, la préconisation de la croyance aveugle, etc. Même étant Chrétien, j'ai éprouvé une certaine frustration à observer un tel manque de nuance dans la pseudomorale du film. Il est inutile de dénombrer tous les trous dans le scénario, car à ce point-ci, c'est un emmental bon marché ayant plus de trous que de fromage.


Voilà donc mon avis sur ce film. Les sourds l'apprécieront, mais les aveugles croiront s'être trompés de film.



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