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  • Photo du rédacteurLucas G. Blanchard

L'Invasion des profanateurs (1978)


Si la première version de ce film était bonne uniquement pour son divertissement, ici, je suis parvenu à ressortir beaucoup plus de choses du film. L'invasion des profanateurs est donc un remake de l'invasion des profanateurs de tombes, sorti en 1952. Contrairement à son prédécesseur, le film prend une approche beaucoup plus horrifique du sujet, ce qui vient complémenter un scénario pour lequel il semblait manquer un peu d'émoi.


Bien avant la mode des remakes, ce film vient donner un souffle nouveau à l'histoire en y ajoutant des élémentsnouveaux, allant à l'encontre du livre d'origine, mais permettant d'amener une ambiance beaucoup plus marquante et angoissante que si l’on avait procédé autrement. Contrairement à la vague de remake que l'on a pu observer au courant des années 2010, celui-ci n'a pas été fait dans le simple but de rapporter de l'argent aux studios avec un succès facile, mais bien de conter cette histoire dans un angle nouveau et avec des moyens plus grands. La démarche semble donc être bien plus honnête que pour la plupart des remakes, et si ce n'est pas le cas le résultat dépasse tout de même les attentes.


En premier lieu, il est important de parler de la magnifique réalisation de Richard Kauffman, qui démontre une connaissance et une compréhension avancée du langagecinématographique, appuyé par des plans irréprochables. Jamais on ne sort du point central des humains réels de l'histoire, bien qu'il soit très tentant de montrer ce qu'il y a au-delà du mur de mystère qui les sépare des profanateurs. Lorsque ceux-ci nous sont montrés, c'est uniquement parce que le docteur Benell ou tout autre personnage humain interagit avec eux. Cela permet de simuler la peur du petit groupe de survivants qui, pour la plupart du film, ne savent pas ce qui leur arrive.


Je me dois aussi de parler de la première scène de ce film, où l'on voit le processus par lequel les profanateurs descendent des étoiles pour infester la terre et la conquérir. Cette scène est simple, mais efficace, on comprend tout de suite ce qu'il sepasse, ce qui permet d'expliquer le concept du film sans aucune scène d'exposition. L'emploi d'un tel procédé aurait été facile, mais nous le montrer au lieu d'en parler est bien plus efficace, et prouve que le proverbe "show don't tell" s'applique aussi bien en littérature qu'au cinéma. De plus, l'effet visuel aurait pu mal vieillir, mais quarante-quatre ans plus tard, la scène est encore tout aussi prenante, prouvant une fois de plus la supériorité des effets pratiques sur l'image de synthèse.


Troisièmement, l'un des bons points du film est son traitement des personnages.En effet, ceux-ci semblent bien plus développés que dans la première adaptation. Le film prend le temps de nous les faire connaitre, et l'on s'attache facilement au duo Benell et Driscoll. Mention spéciale au personnage de Véronica Cartwright dont la personnalité convient parfaitement avec l'atmosphère du film.La performance de cette actrice semble être le présage de son futur rôle dans le premierAlien de Ridley Scott, un film dans lequel son personnage de femme affolée sera mené à son paroxysme.



Si cette critique ne contient aucun spoiler, je me dois tout de même de brièvement parler de la génialissime fin de ce film, qui m'a beaucoup marqué, et d'une bonne façon. L'effet voulu est plus que réussi, mais cela est peut-être en raison de ma naïveté. Dans tous les cas, cette fin vaut le cout d'être vu et, si vous n'avez pas encore vu le film, je vous conseille vivement de ne pas trop fouiller sur Internet avant de le visionner, car l'expérience pourrait facilement vous être gâchée.


En conclusion, ce film a été l'une des meilleures expériencescinématographiques que j'ai vécues depuis longtemps.Je vous le recommande donc vivement.

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