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  • Photo du rédacteurLucas G. Blanchard

Blade Runner, un second visionnage pertinent


Voilà deux jour que j'ai vu Blade Runner. J'ai fait mon premier visionnage de ce film en octobre 2020, après avoir lu le livre de Philip K. Dick, Les androïdes rêvent-t'ils de moutons électriques. À l'époque, le film ne m'avait pas particulièrement marqué, et son livre non plus. Le film m'avait semblé long, les dialogues trop cryptique et la relation entre Deckard et Rachel expédiée. Néanmoins, alors que les mois passait, le film demeura dans mon esprit, particulièrement l'athmosphère pluvieuse de Los Angeles, enfermée dans une éternelle nuit illuminée de néon monotone. Puis, sur un coup de tête, j'ai décidé de faire un second visionnage du film il y a deux jour. Mon acte n'était aucunement prémédité, et l'écart de temps entre l'idée et sa mise en action était probablement d'une dizaine de seconde.


C'est donc avec ce second visionnage en tête que j'écris cette critique, et voici ce que je pense maintenant du film.


Premièrement, je souhaite aborder les points négatifs du film. Je crois que le personnage de J. F. Sebastian et son interaction avec Pris est inintéressante. Les scènes dans lesquels ont suit leur relation sont plutôt ennuyante, et leur utilitée au film est plus que discutable, autant au point de vue scénaristique que "philosophique". Ces scènes apporte certes quelques points et il serait injuste de dire qu'elle sont tout a fait dénuées de pertinence, mais je crois que l'on passe trop de temps avec eux. Ainsi, le seul élément vraiment intéressant qu'apporte leur histoire est la découverte de l'univers de Blade Runner sous un angle différent de celui de Deckard.


De plus, je crois que la personalité de Sebastian est dissonante par rapport à l'atmosphère générale du film. Si Pris et les autres répliquants se mêlent bien au décor malgré leur marginalité que l'on pourrait presque qualifier de Queer, Sebastian n'y parvient jamais.


Maintenant que ces deux points on été abordés, je peux maintenant parler de ce que j'ai aimé du film. En premier lieu, j'ai apprécier le rythme du film. Si j'ai trouvé qu'il était trop long au premier visionnage, je suis parvenu à mieux l'apprécier cette fois-ci. Ce n'est pas un film d'action. Même lorsqu'il y en a (course poursuite Deckard/Zhora, affrontement Deckard/Roy), les mouvements sont lents et le montage corrige même certains passage en le faisant passer au ralenti. Cette lenteur sert à l'atmosphère du film. Ainsi, même lors des scène d'action, on se surprend à admirer les décors plutôt qu'à observer le mouvement. Il en ressort un certain émerveillement constant. De plus, lors des scènes de dialogue, la lenteur permet soit de mieux se concentrer sur le propos et sur ses sous-entendus, soit d'y ajouter une mélancolie appuyée par la pluie et les synthés de Vangelis.


L'aspect visuel est aussi l'un des principaux attraits du film. Ce détail peut être pris pour acquis lorsque l'on sait que c'est Ridley Scott qui réalisa le film. Néanmoins, même pour le maitre ultime de la science-fiction au cinéma, les visuels sont hors normes, tant ils frappent par leur beauté ainsi que par leur avant-gardisme. Ainsi, je ne peux que féliciter le département de la photographie pour le travail qu'ils ont effectués ici. Chaque plan est une peinture.


Quelques exemples:




Toutefois, ces peintures sont colorés grâce au scénario. Celui-ci donne un sens au visuel, créant une symphonie ou se mêle visuel et intrigue. Évidemment, de ce côté, il faut en grande partie féliciter les talents de Philip K. Dick, l'auteur à l'origine de l'histoire. Son récit mystérieux et palpitant d'intrigues, autant d'un point de vue narratif que philosophique, permet une immersion dans l'univers de Blade Runner. C'est d'ailleur grâce au scénario et à ses dialogues touchants que le film marque les esprits et demeure un classique après tant d'années.


C'est donc pour moi l'un des trois meilleurs film de science fiction ayant vu le jour, avec 2001 l'odyssée de l'espace et Alien. Pour ce qui est des films n'ayant pas vu le jour je ferai peut-être un jour une critique de Jodorowsky's Dune. Si mon premier visionnage ne m'a pas particulièrement marqué, j'ai enfin compris quel était l'intérêt de ce film, et je peux maintenant l'apprécier à sa juste valeur.




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