Mon enfance s'est terminée il y a plusieurs années de cela, et a été remplacer par l'adolescence. Néanmoins, ce n'est que récemment que ce changement silencieux m'apparut clairement. Est-ce par manque d'expérience où en raison d'une crainte inconsciente de faire face à ce triste constat?Probablement un peu des deux. Cette étape de ma vie est donc révolue, pour jamais ne revenir.
Le constat m'apparut lors de ma lecture de "Something Wicked This Way Comes" un roman de Ray Bradbury qui sera matière à une seconde réflexion qui sortira dans les semaines à venir.Celui-ci traite de l'enfance, de la vieillesse et de ce qui réunit les deux, dans un roman d'horreur dont le public cible m'est encore inconnu jusqu'à ce jour. On y suit deux jeunes garçons de treize ans, dans une aventure qui importe peu au propos de cette courte réflexion. On les voit, vivant leur meilleure vie d'enfant, un peu à la manière d'Huckleberry Finn et de Tom Sawyer, une inspiration évidente du livre.Ils passent leur temps à courir, aller à la bibliothèque, grimper dans les arbres et faire des randonnées urbaines nocturnes. À leur manière, ils regardent le temps passer, ne s'en souciant aucunement, car à cet âge, l'on est immortelle, et l'on ne changera jamais.
Ces traits de caractère m'ont beaucoup rappelé qui j'ai un jour été, et cela m'a fait comprendre que mon enfance est maintenant derrière moi et que personne ne m'a dit que je l'avais échappé. Insouciant, j'ai continué à marcher droit devant, et ce n'est que maintenant que je me retourne pour observer ce que j'ai perdu en chemin.
Alors que mon deuil est encore à vif, j'écris ces mots, les lançant en l'air et espérant qu'ils serviront un jour d'avertissement. Laisser notre enfance tomber au sol est inévitable, on la quitte comme un bambin quitte sa suce, et ce n'est que plus tard que l'on comprend l'importance de l'acte que l'on a posé ce jour-là, alors que le geste nous semblait insignifiant.Néanmoins, je crois que ce regard posé derrière son dos est important. À part dans les films, on ne peut continuer à marcher lorsqu'une explosion fait rage derrière nous.Il en va de même pour l'enfance.De plus, je crois que plus on vient à cette réalisation rapidement, plus elle est moins lourde à supporter.
Mon message aux adolescents est donc celui-ci; regardez derrière vous, et appréciez la beauté de ce que vous avez un jour vécu. Quant au plus jeune, ceux étant encore dans l'enfance, vivez votre meilleure vie, car c'est maintenant qu'elle se déroule. Plus tard, vous vous soucierez du reste, mais, maintenant, il vous faut vivre. Chaque moment de notre vie est important, mais l'enfance gardera toujours une place particulière dans mon cœur, et je n'ai pas besoin de plus de recul pour le savoir.
La vie est un cadeau, et celui qui sait bien l'utiliser y gagnera le bonheur. Pourtant, les enfants semblent savoir l'utiliser comme nul autre adulte n'en serajamais capable. Chaque chose est matière à l'émerveillement, à l'amour où à la haine, chacuneexacerbée par la nouveauté de la chose.Puis l'humain s'y habitue, et il devient difficile d'affronter l'entropie nous poussant constamment vers l'indifférence et le désabusement.
Ainsi, maintenant que le problème à été identifié et que je sais que mon enfance est derrière moi, il me faut combattre ce fléau semblant frapper tant de personnes à mon âge et ceux au-delà de l'adolescence.Il faut savoir apprécier la vie comme un enfant, et c'est maintenant ce que je tâcherai de faire, et ce que je vous invite à accomplir.
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