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  • Photo du rédacteurLucas G. Blanchard

Evil Dead Rise (2023)


L'opéra de la terreur s'inscrit dans la saga Evil Dead, et en est le cinquième opus, mené par le directeur Lee Cronin.


L'opéra de la terreur est un film qui m'a particulièrement divisé, car il possède de nombreux points négatif qui m'ont rebutés lors de l'écoute du film, mais un tout aussi grand nombre de points positifs, de sorte que j'ai jugé bon d'en faire une critique pour posé mon avis sur papier et distinguer la réelle tendance qui ressort de tout ces bons et mauvais côtés.


D'un côté, l'opéra de la terreur est l'un des films d'horreur les moins originaux qui soient sortis depuis le début de la décennie. En effet, le film se contente de répéter le concept du premier Evil Dead dans un contexte et avec des personnages nouveaux. Si les plans de caméras étaient parfois ingénieux, rappelant la patte artistique de Sam Raimi, les différentes scènes et points du scénarios ont déjà été effectués à maintes reprises dans le genre, de sorte que la ligne entre l'hommage et le plagiat était souvent trop fine. Que ce soit un ascenseur ensanglanté, une tronçonneuse employée au corps à corps ou une pluie de sang en provenance d'un broyeur à bois, les références sont à la fois subtiles et trop évidentes de sorte que l'auditeur s'en trouve confus.


Mon second problème avec ce film est l'affichage excessif de sang et de séquences gores. Si cela peut être un avantage pour certain, cela ne me plait pas, personellement. Pourtant, je ne peux pas crier à l'emploi inutile de séquences sanglantes, car celles-ci sont toutes logiques, autant d'un point de vue biologique qu'au niveau de l'atmosphère générale que souhaite dénoter la saga Evil Dead. Il n'empêche qu'assister à trois séquences de vomissures différentes dans un même film relève de l'excès à mon humble avis, mais peut-être est-ce simplement parce que je ne fait pas parti du type de public qui apprécie voir quelqu'un sortir une paire de ciseaux hors de sa narine droite.


Malgré ces défauts, il s'avère que Evil Dead Rise est un film très bien écrit. Les personnages sont tous adéquatement développé et l'histoire prend le temps d'établir leur personnalité avant que ne commencent les effusions de sang, de sorte que l'on s'attache suffisamment à chacun des personnages pour nous faire sentir un certain sens de l'enjeux lorsque leurs vies sont en danger. La seule exception à cette règle est probablement la tante qui, à mon avis, aurait méritée d'un meilleur développement et d'une motivation plus grande et clair à sauver les enfants de sa soeur. Celle-ci allant jusqu'à risquer sa vie pour la faible chance qu'elle parvienne à sauvée sa nièce, il aurait été intéressant qu'un élément de plus la retienne à cette famille, mais je suppose que l'on peut passer outre ce petit défaut.


Un autre point fort de ce film est la manière dont est amenée la terreur qui ne cesse d'hanter les personnages de la franchise. Le coups du tremblement de terre découvrant un ancien livre et des vinyls (supposément datés du début des années 1900 alors que l'invention du vinyle 12 pouce date de 1948 seulement), est inattendu et peut être légèrement inadéquat, mais permet une magnifique exposition, notamment dans l'ouverture du Necronomicon et de ses dessins troublants, ou encore de la magnifique scène pendant laquelle le jeune garçon fait tourner les vinyls sur sa table tournante pour entendre le prêtre prononcer quelques ligne du livre maudit.


Ce dernier passage particulièrement réussi est d'autant plus percutant lorsque l'on y assiste dans un cinéma. Alors que la bande originale est particulièrement minimaliste, se contentant de complémenter l'action par de brefs gémissements de violon, la conception sonore est remarquablement réussie, et c'est avec un dégout complet que l'on entend une spatule grincer au fond d'une poêle ou encore un ascenseur se remplir de sang alors que nos protagonistes y nagent désespérément.


Finalement, il me faut mentionner le raccord entre la première et dernière scène avec le reste du film. Dans ces deux séquences, on y retrouve des personnages différents dans un endroit différent, n'ayant aucun lien clair avec le reste du film, un peu comme si l'on avait coupé la scène qui les reliait au montage. Ce défaut de clarté étant fort probablement dû à la pression maladroite d'un producteur, il est difficile pour moi de reprocher ce défaut au film, bien que le résultat final apparaisse incomplet.


Voila donc mon avis si mitigé de ce film. Il serait très difficile pour moi de lui donner une note honnête en raison de la forte discordance qui sépare mes points positifs des négatifs. J'en ressort donc avec une opinion davantage confuse que mitigée.





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