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  • Photo du rédacteurLucas G. Blanchard

Lost in translation


J'ai beaucoup aimé ce film de romance. Étant un peu en décalage avec le genre, il parvient à nous garder intéressés avec une histoire simple qui repose presque entièrement sur les dialogues entre les deux personnages principaux.


On suit donc un acteur hollywoodien dans la quarantaine qui séjourne au Japon pour un contrat et qui fait la rencontre d'une jeune Américaine habitant au même hôtel que lui. Malgré leur différence d'âge importante, les deux seront réunis par leurs origines communes, alors qu'ils sont perdus dans ce pays qui leur est étranger et qui n'est pas hospitalier à leur égard. Ce duo inattendu partageront alors quelque moment ensemble à se raconter leur vie, leurs problèmes, pour finalement développer plus qu'une amitié.


C'est mon premier film de Sofia Coppola et je dois avouer que son style m'a beaucoup plus. Bien que le Japon soit filmé et utilisé pour sembler étranger aux deux personnages, une certaine sensibilité se dégage des plans et de la façon dont l'environnement est filmé, nous montrant divers éléments de la culture nippone et en y incrustant les personnages, errant dans des endroits qui semblent toujours en décalage avec eux. Les plans de la caméra demeurent simples, mais il accompagne très bien l'histoire et l'ambiance qu'elle crée en explorant la relation entre les deux personnages ainsi qu'entre eux et ce pays qui leur est étranger.


La relation qui se bâtit entre les deux personnages à partir des dialogues est l'une des plus réussies que j'ai vues au cinéma, évoquant des prédécesseurs comme Before Sunrise ou encore les films de Wong-Kar-Wai, dans la façon où les personnages occupent toute l'attention du film.


Dans celui-ci néanmoins, la relation entre les personnages et leurs couples et familles sont explorés plus en profondeur. D'un côté, Bob reçoit quelques appels de sa femme et les quelques phrases échangées sont suffisantes pour nous montrer son désespoir et renforcer l'idée qu'il n'a plus d'attaches. De l'autre, Charlotte doit gérer un mari absent, qui ne lui porte jamais attention, comme on peut le remarquer lorsque le jeune couple retrouve une ancienne connaissance de John, ou encore lors d'une scène banale ou celui-ci part pour le travail.


La force du film se trouve dans la simplicité de son scénario, laissant place à des jeux d'acteurs excellents qui parviennent magnifiquement à transmettre ce sentiment onirique d'être sans direction.


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