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  • Photo du rédacteurLucas G. Blanchard

Histoires extraordinaire (1968)



Histoires extraordinaires est un film particulièrement hors de l'ordinaire. Cet ensemble de court métrages regroupe trois réalisateurs parmi les meilleurs d'Europe pour l'époque, tout en nous menant dans l'univers d'Edgar Allan Poe et de trois de ses nouvelles, plus ou moins adapté fidèlement dépendament du court métrage dont il est question.


Comme pour beaucoup d'anthologies de ce genre où les différentes parties ne sont pas filmées par le même réalisateur et souvent aussi avec des équipes entièrement différentes, ce film a de grands hauts et de grands bas.


Pour la première histoire, on retrouve Roger Vadim derrière la caméra. Celui-ci nous offre une histoire assez inintéressante et dont le rythme s'essouffle rapidement, à base de drame psychosexuel et de Jane Fonda se promenant à cheval dans un accoutrement ridicule. Bref, rien d'inattendu pour un film de ce directeur. Les décors et les costumes sont intéressants, mais les personnages et l'histoire ne mènent pas loin.


La seconde histoire est beaucoup plus intéressante dès le début. Je ne connaissais pas Louis Malle, mais ce court métrage semble clairement montrer qu'il est un incontournable du cinéma français. On suit un homme hanté par son homonyme et double maléfique, ainsi que leur histoire tout au long de leur vie et jusqu'à la mort. C'est une histoire étrange, mais très bien filmée et jouée par Alain Delon. La tension est très bien maintenue tout au long du segment et les sauts dans le temps de l'histoire y contribuent pour beaucoup. C'est selon moi la meilleure partie de ce film.


Le troisième et dernier court métrage n’est réalisé par nul autre que Fellini, racontant l'histoire d'un acteur de cinéma américain et de son voyage en Italie pour la remise d'un prix de cinéma. Mon italien étant encore assez primitif, j'ai eu un peu de difficulté à entrer dans l'histoire et dans son absurdité, tout comme dans son pessimisme étrange à l'égard du cinéma italien. C'est un pari audacieux que de faire paraitre un tel court métrage, mais c'est précisément pour ce genre d'audace que Fellini s'est fait connaitre. Bien que je n'ai pas particulièrement aimé cette dernière partie, j'admire tout de même ce qu'elle est parvenue à exprimer et ce qu'elle représente dans la carrière de Fellini.



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