Cela faisait longtemps que je n'avais pas regardé du Tarantino. C'est toujours rafraichissant, et je me réjouis de voir qu'il me reste beaucoup de ses films à découvrir.
Kill Bill est le récit classique de la vengeance. C'est un Hamlet modernisé et très bien maitrisé. Jonglant entre des scènes d'actions magnifiques et les scènes de dialogues pour lesquels Tarantino s'est fait connaitre. Alors que la première partie nous embarque dans la vengeance à plein pied avec un enchainement de violence impressionnant, le second volume préfère nous expliquer le pourquoi de cette vengeance, tout en s'occupant aussi de rayer quelques noms sur la liste, bien évidemment.
J'ai beaucoup apprécié ces deux volumes. Tarantino n'est pas un directeur comme les autres. Malgré ses sujets souvent très ancrés dans des traditions de genre (chose rare chez des directeurs de son calibre), il parvient à nous faire vivre des aventures en compagnie de personnages colorés. Ces qualités démontrent l'intransigeance qu'il a envers son propre travail, comme il l'a envers le travail des autres. C'est avant tout un cinéphile qui sait ce qu'il veut, et qui projette ces exigences sur ses propres films par la suite, ce qui donne lieu à des films qui ne se perdent pas dans des détours ou des moments creux. Ces deux films en sont d'ailleurs le parfait exemple.
D'un autre côté de la cinéphilie. Il faut bien évidemment parler des influences évidentes qui peuplent ces deux films, allant des films de Kung-Fu, les Westerns et bien évidemment la filmographie de De Palma qui semble tant influencer le travail du réalisateur. Toutes ces influences se consolident à merveille dans ces films, sans jamais sembler forcées.
Néanmoins, ces deux films ne seraient rien sans le scénario et l'exploitation d'une histoire non linéaire au profit du suspense. C'est grâce à cela que ces deux films prennent vie, et c'est ce qui leur donne le piquant nécessaire pour s'élever aussi haut dans la catégorie des films d'action.
Je recommande ces deux volumes sans hésitation.
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