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  • Photo du rédacteurLucas G. Blanchard

La mer

Dernière mise à jour : 15 févr. 2022

Voici un texte que j’ai écris en 2019, et que je met ici, au cas où je perdrais la version papier.

Ah la mer! Ses étendues nous paraissant infinies, les vagues se fracassant contre les promontoires aux pentes abruptes. La mer, nous paraissant à première vue monotone et sans vie jusqu’à ce que l’on y plonge pour enfin comprendre qu’elle contenait une faune et une flore complètement différente de tout ce qui se trouve sur la terre ferme.

Sans compter le fait qu’en explorant encore plus profondément dans ses eaux sombres et opaques, on peut y trouver des animaux dépassant ce que l’homme aurait pu concevoir. En réalité, même à sa surface, l’océan nous parait mystérieux, cachés derrière ses pluies, ses vents et ses tempêtes. Mais lorsque le ciel s’éclaircit et que le vent s’adoucit, ces deux éléments laissent place à une étendu d’eau provoquant chez nous se que j’aime appeler un vertige horizontal. Nous sommes écrasés par une telle démesure et apeurée à l’idée d’aller dans l’eau, de peur de croiser une quelconque créature marine.

Dans ces abysses insondables, par delà les profondeurs explorables grace au moyens de transports humains se trouve encore des centaines, voir même des milliers d’espèces que l’homme n’a pas encore découvert et ne découvrira peut-être jamais.

Cette zone d’ombre nous oblige à imaginer ce qui se trouve là-bas, car, en effet, l’humain se doit de savoir tout. Aucune zone de mystère n’est laissée sans explication, même lorsque l’homme ne sait pas. Il se doit de combler tout l’espace, autant physique que mentale, mais celui-ci préfère de loin lorsque cet espace est déjà pris.

Malheureusement pour lui, personne ne sait se qui se trouve dans ces parties de la mer où le soleil ne parvient pas à pénétrer. Du plus petit microbe au plus grand monstre, tout est possible, même l’inimaginable. À bien y penser, je crois qu’il est préférable de ne pas savoir se qui se cache dans les profondeurs. Bien que la plus grande peur de l’humain soit certainement l’inconnue, les abysses perdraient de leurs intérêts si l’on perçait complètement leurs mystères.

Nous devrions alors nous tourner vers d’autres énigmes comme celles que nous réserve l’espace. Mais c’est ce que nous faisons déjà en envoyant l’homme sur la lune. Peut-être sommes-nous trop hâtifs? Trop précoces? Je ne le crois pas vraiment. Ces vols spatiaux ne sont que des balbutiements.

Certains disent que l’on connaît déjà mieux notre galaxie que nos océans et que notre progression scientifique est bien plus limitée lorsque l’on parle des profondeurs que lorsque l’on parle des confins du cosmos. C’est bien pour cela que je ne me lasse jamais de la mer.

Quand je n’étais encore qu’un enfant, mon père m’amenait souvent en vacance au bord de la mer. Lui et moi, nous pouvions passer des heures et des heures à contempler les vagues courant vers la rive comme si leur but était de s’enfuir le plus loin possible de leur lit.

Malheureusement pour elles, je n’en avais jamais vu aucune atteindre leur but. J’avais même un jour essayé de les aider en creusant un petit trou dans le sable juste assez loin de la mer pour que seulement les vagues puissent s’y engouffrer, mais celles-ci s’étaient apparemment obstinées à réussir la course par elles même puisqu’elles n’avaient pas arrêtées de s’enfouir dans le sable, ne laissant au passage que quelques gouttelettes d’eau.

Malgré mon jeune âge, j’avais rapidement compris que les vagues avaient un honneur à tenir et qu’elles refuseraient mon aide afin de garder leur dignité. Je n’insistai donc pas.

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