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  • Photo du rédacteurLucas G. Blanchard

Les grands séismes

Il y a de cela une année, j'ai écris ce que l'on pourrait qualifier d'une fan-fiction de la Bible. Plus précisément, j'ai créé un récit d'anticipation entièrement baser sur les évènements du grand déluge tel que conté dans la Genèse. À l’origine, ma nouvelle devait contenir trois parties dans lesquels trois méthodes d’extermination d’origines naturelles telles que celle employé dans la Genèse seraient présentées. Mon intention était de créer une nouvelle à la Roland Emerich ou la Terre subissait les pires tempêtes. Afin que ma nouvelle ait un sens, je dut oublier le verset 21 du chapitre 8 de la Genèse qui va comme suit


L'Éternel sentit une odeur agréable, et l'Éternel dit en son coeur: Je ne maudirai plus la terre, à cause de l'homme, parce que les pensées du coeur de l'homme sont mauvaises dès sa jeunesse; et je ne frapperai plus tout ce qui est vivant, comme je l'ai fait.

Si je n’ai jamais fini d’écrire les deux dernières exterminations, ma première partie de nouvelle me parait tout de même suffisamment intéressante pour vous la présenter ici. Elle n'est certes pas complète puisque les deux parties qui la suivent n'ont pas été terminées, mais je pense qu'elle se suffit. La voici donc:


 

Les hommes étaient pêcheurs et leurs actions reflétaient cet aspect qui leur était inhérent. De jour en jour, les péchés se multipliaient. Puis, les fils de Seth vinrent sur les terres de Caïn et virent ses filles. Ils les trouvèrent belles et s’unirent à eux, donnant ainsi naissance à des enfants impures dans lesquelles le mal foisonnait aisément.


La tolérance qu’avait l’Éternel à l’égard du péché des hommes arriva alors à sa limite. Voyant que le résultat de l’union des fils de Dieu avec les filles des hommes ne faisait qu’empirer la tendance de leurs ancêtres à lui désobéir, Dieu alla leur parler et dit:


« Le mal s’est emparé de vous et vous ne vous débattez pas. Je ne peux pas lutter contre lui éternellement dans de telles conditions. Je ne vous donne plus que cent-vingt ans à vivre. »


Mais malgré cet ultimatum, les hommes ne changèrent pas leurs comportements, car le mal était solidement ancré dans leurs cœurs et les avait corrompus. Les hommes commettaient des péchés sans en éprouver des regrets, car ils s’étaient éloignés de Dieu et ne distinguaient plus le mal du bien.


Pendant ces cent-vingt années, Dieu vit que les actions des hommes étaient toutes mauvaises, sauf celles de Néo et de sa famille. Grâce à cela, il eut la faveur de l’Éternel.


Lorsqu’il ne resta plus que quarante années avant la fin du délai qu’avait accordé Dieu aux hommes, celui-ci dit à Néo:


« Dans quarante ans, la terre s’écroulera et toutes les créatures qui y vivront tomberont avec elle. Les hommes m’ont désobéi et n’ont plus la volonté d’être pardonnés, ils sont donc voués à mourir. Mais toi, construis un vaisseau spatial. Tu le sépareras en compartiment que tu stériliseras.


« Afin qu’il respecte mes attentes, la charge utile aura cent-cinquante-quatre mètres de diamètre et quinze mètres de hauteur. Tu répartiras cet espace en trois étages.


« De mon côté, je ferai exterminer tous les êtres vivants qui seront restés sur terre, car le mal les a corrompus. Dans ta fusée, tu partiras vers les étoiles avec toute ta famille. En plus d’eux, tu emmèneras un couple de chaque espèce animale dans l’espace, pour que leur lignée soit épargnée et qu’ils puissent se reproduire une fois le tremblement de terre terminé. Tu amèneras aussi une graine de chaque végétal, afin de les sauver du désastre.


« De plus, amène une quantité de nourriture suffisante pour que chaque animal puisse manger à sa faim pendant le voyage. »


Néo fit confiance à Dieu, car il savait qu’il allait pourvoir à tout ce qui serait nécessaire pour la réalisation du projet. Dès l’instant où l’Éternel vint lui parler, Néo ne perdit pas une seule seconde pour mener à bien le travail qu’on lui avait confié.


Pendant quarante ans, Néo et ses fils s’acharnèrent à la conception de la fusée. Pendant ce temps, ses belles-filles et sa femme allèrent chercher un couple de chaque espèce animale ainsi qu’une graine de chaque espèce de plante, telle que l’avait commandé Dieu.


Sept jours avant la fin de l’ultimatum, Dieu dit à Néo:


« Entre dans la fusée avec ta famille et tous les vivants que je t’ai ordonné de prendre avec toi. Dans sept jours, le grand tremblement de terre commencera et ébranlera toute la planète pendant quarante jours et quarante nuits. Je t’avertirai lorsque tous les êtres vivants se seront éteints et que les tremblements auront cessé. Après cela, tu pourras revenir sur terre. »


Une fois de plus, Néo obéis à Dieu.


Il fit entrer un couple de chaque espèce et emporta une graine de chaque plante dans la fusée. Le septième jour, les derniers animaux furent amenés dans la fusée et Néo et sa famille y entrèrent à leur tour.


Dieu referma la porte de la fusée lorsque tous furent entrés, et le lanceur projeta la charge utile dans l’espace, quelques secondes avant le début des tremblements de terre.


Comme prévu, la fusée s’envola vers les étoiles et resta dans la thermosphère, en orbite autour de la Terre afin que tous puissent observer la gloire de Dieu.


Des tremblements de terre légers apparurent au premier jour, s’abattant uniquement dans les zones propices aux secousses sismiques. Celles-ci abattirent les maisons vulnérables à ce genre de phénomènes, tuant aux passages quelques centaines d’humains malchanceux.


Par la suite, les tremblements augmentèrent leur rayon d’action et leur force, faisant ainsi s’effondrer des immeubles, puis des gratte-ciels, puis des villes entières. Peu à peu, les humains évacuèrent les grandes cités et les zones sismiques, créant ainsi des exodes vers le nord de l’Asie, le centre de l’Amérique du Nord, ou encore l’Ouest de l’Afrique. Des millions d’humains vinrent s’entasser sur des routes obstruées. Une hystérie inarrêtable poussa certains à s’entretuer dans l’espoir de quitter les zones mortelles.


Après une semaine, tous les êtres vivants qui n’étaient pas parvenus à quitter la ceinture de feu du Pacifique ou la périphérie de l’océan Indien étaient morts.


Mais les séismes augmentèrent encore d’intensité, créant ainsi des raz-de-marée dépassant les limites de l’imagination. Des vagues titanesques se déchainèrent sur les côtes, emportant tout sur leur passage. Des millions d’humains furent emportés par la mer et coulèrent dans ses profondeurs, poussées par les puissants courants sous-marins qui provenaient eux aussi des tremblements de terre.


Néo et sa famille observait le génocide avec un flegme qui aurait choqué en d’autres circonstances. Mais du haut de leur fusée, le recul qu’ils possédaient sur la situation leur permettait de voir les choses clairement.


Après deux semaines, tous les animaux terrestres avaient disparu de la surface de la Terre, laissant donc le champ libre à quelques insectes aux capacités hors du commun ainsi qu’à quelques animaux des profondeurs ou des hauteurs.


Parmi ces derniers, certains étaient capables de rester en vols pendant plusieurs mois sans jamais se poser sur la terre ferme, mais aucun d’entre eux ne fut capable de survivre aux quarante jours de séismes, car la nourriture qu’ils se procuraient habituellement dans les airs était morte depuis longtemps déjà.


Dans la mer, des courants dévastateurs exterminèrent tous les animaux marins, à l’exception d’une poignée de créatures mystérieuses vivant dans les abysses les plus reculées. Malheureusement pour eux, les ravins profonds dans lesquelles ils habitaient se refermèrent sur eux et les écrasèrent, sans qu’aucun ne puisse en sortir vivant.


Les plaques tectoniques s’entrechoquaient sans arrêt, créant ainsi de nouvelles montagnes, de nouveaux océans et de nouveaux continents.


Cette étape du processus d’extermination fut la plus impressionnante aux yeux des passagers de la fusée de Néo. Lui et sa famille observèrent les continents être engloutis sous les violents tsunamis que provoquaient les tremblements. Puis, de vastes étendues de terre émergeaient des océans là où de profondes fosses se tenaient anciennement.


La troisième semaine, il ne restait plus que quelques insectes et autres vivants défiant la mort. Les fourmis, les tardigrades, les blattes, les coléoptères, les scarabées et les vers étaient les seuls êtres vivants à avoir survécu jusque-là.


Du côté des plantes, même les arbres les plus solides avaient été déracinés à la suite des tremblements, engloutis par les nouvelles étendues d’eau qui se formaient sur ce que l’on avait anciennement appelé des continents ou enfouis sous la terre qui s’ouvrait, formant des crevasses rapidement refermées par les plaques tectoniques qui labouraient la terre en s’entrechoquant.


Mais ce combat déchainé semblant passer la Terre au mélangeur ne s’arrêta pas là. Au contraire, il redoubla d’ardeur afin de mettre un terme à la vie terrestre, l’espace de quelques jours. Pour effectuer un redémarrage de la vie comme l’avait prévu son créateur, il fallait que tous les vivants soient exterminés sans exception.


Pour ce faire, le nombre de failles que créaient les tremblements augmenta exponentiellement, afin que chaque parcelle de terre soit passée au crible, dans l’espoir que rien ne puisse rester.


Tous les insectes qui avaient survécu jusqu’ici y passèrent et aucun ne survécut. Chacun d’eux tomba dans une crevasse qui les mena dans les chaudes profondeurs de la terre, là où la pression et la température étaient si élevées que rien ne pouvait survivre.


Cette étape du génocide dura jusqu’au quarantième jour. À ce moment-là, la dernière fourmi mourut, mettant un terme temporaire à la vie sur Terre.


Dieu vit cela et ordonna aux plaques tectoniques d’arrêter de s’agiter, satisfait du travail qu’elles avaient fait. Celles-ci obéirent à l’ordre, et arrêtèrent immédiatement leurs activités.


Toutefois, certaines crevasses ne s’étaient pas refermées et continuaient à aérer le noyau terrestre. Comblé par leur travail, Dieu commanda à la terre de se refermer, ce qu’elle fit sur-le-champ.


Maintenant, seuls les tsunamis et leurs vagues béantes continuaient à sévir un peu partout sur le globe. Satisfait de ce qu’ils avaient accompli, Dieu leur ordonna de cesser et ils obéirent aussitôt.

Alors, Dieu dit à Néo:


« Les séismes ont cessé, la terre s’est refermée et l’océan s’est apaisé. Il est temps pour vous de retourner sur Terre. »


Néo ne se fît pas prier deux fois, et entama tout de suite l’atterrissage.


Quelques minutes après l’échange entre Dieu et Néo, la fusée retomba dans l’atmosphère. Arrivée dans la troposphère, la fusée déploya ses parachutes et activa ses moteurs pour effectuer une lente descente sur terre qui fut couronnée de succès.


Alors, la porte de la fusée fut ouverte et Néo et sa famille en sortir les premiers afin de s’assurer que la Terre était prête à recevoir les animaux qui attendaient encore dans la fusée.


Puis Dieu leur dit:


« La Terre attendait votre arrivée. Vous vous en occuperez pour moi et en assurerez sa gestion. Laissez les animaux partir afin qu’ils se multiplient et qu’ils repeuplent la Terre. De votre côté, faites de même et soyez féconds. »


Néo ouvrit donc la porte de la fusée et en fit sortir tous les couples d’animaux qui partirent sur les nouveaux continents afin de remplir la Terre de leur descendance.

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