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  • Photo du rédacteurLucas G. Blanchard

La traduction de Tous les Lendemains


Ce projet fut ma première traduction d'un écrit d'une telle importance. Ici, le mot important peu référé à la longueur du livre, tout comme à son importance dans le cadre de la science-fiction et plus précisément pour la spéculation évolutive. J'ai parlé du succès de All Tomorrows dans un article précédent et celui-ci expliquait bien en quoi All Tomorrows était important. C'est pour ces raisons que j'ai traduit ce livre qui, à mon avis, devrait avoir une plus grande reconnaissance dans la communauté SF, comme il en a eu une auprès du grand public. Néanmoins, cet article n'a pas pour but de remâcher toutes ces idées, mais simplement de partager mon expérience avec la traduction de ce livre.


J'ai donc commencé la traduction de All Tomorrows en fin décembre, peu après le début des fêtes. Quelques semaines plutôt, je m'étais replongé dans l'univers de All Tomorrows en écoutant l'audiobook complet du livre. J'étais déjà familier avec l'histoire depuis juin dernier et je l'avais beaucoup aimé à l'époque, de sorte que, durant les vacances d'été, j'avais écrit un roman fortement inspiré de cette histoire. Ce roman s'appelait "Éden Modifié", et je n'en ai pas encore fait la révision, mais cela ne saura tarder, une fois que le premier jet de mon troisième livre sera entamé. Suite à l'écriture d'Éden Modifié, l'histoire de All Tomorrows était demeurée dans ma tête. Puis, en réécoutant l'histoire au début du mois de décembre, j'eus l'idée de traduire le livre en français durant le temps des fêtes, comme petit projet. J'entrepris donc cette tâche aux alentours du 20 décembre, et je ne lâchai pas l'affaire jusqu'en début février.


Durant tout ce temps, je traduisis All Tomorrows de manière intensive, mot par mot, chapitre par chapitre. Par chance, la traduction devint rapidement un jeu auquel je m'amusai à jouer. Face à un mot, un nom ou une figure de style difficile à traduire, mon cerveau avait la même réaction que si je faisais des mots croisés, de sorte que la traduction fut une partie de plaisir, et non une tâche. C'est ce trucage de mon cerveau qui me permit d'effectuer la traduction en si peu de temps. Je passai une grande partie de mon temps libre sur ce jeu et, puisque mon temps libre remplissait l'entièreté de mon horaire, je ne manquai pas de temps.


Pour la traduction, je procédai d'une manière très simple. Un par un, je copiai les chapitres et les collais dans un logiciel de traduction automatique, pour ensuite copier la traduction obtenue dans un Word contenant la version française. À partir de cet instant, mon écran se divisait en deux parties distinctes, l'une affichant la traduction en cours, l'autre montrant la version originale. Pour chaque phrase, je vérifiais la traduction automatique et y ajoutais mes modifications de manière à corriger les mots mal choisis, les noms, les syntaxes, résidus de l'anglais et tous les passages ne convenant pas à transmettre l'intention stylistique de l'auteur. En outre, je dus corriger tous les temps de verbes de toutes les phrases, l'anglais étant plus simple que le français lorsque vient le temps de parler de conjugaisons. Ainsi, la traduction me donnait chaque verbe dans un temps composé ou quelquefois à l'imparfait. Ce qui ne transcrivait presque jamais l'atmosphère voulue. J'accordai donc presque tous les verbes au passé simple, de manière à retransmettre l'impression qu’on lit un texte historique, contant l'histoire d'un peuple lointain dans le temps comme dans l'espace. Pour cela, je m'inspirai plus précisément de quelques livres d'histoires antiques et je crois que le résultat final convient parfaitement à l'intention de l'auteur.


Enfin, lorsque le travail fut terminé et que tous les chapitres furent traduits correctement, je fis une relecture afin de m'assurer de la cohérence de ma traduction. Si les paragraphes d'un même chapitre demeuraient cohérents entre eux, la cohésion des chapitres par rapport aux autres chapitres laissait parfois à désirer. Je remodifiai donc quelques passages lors de cette relecture, mais la plupart du texte ne nécessitait pas de modification. La traduction est un art qui n'est pas aussi complexe que l'écriture de fiction a proprement dit. Le temps consacré à la révision est très court, et il n'y a tout simplement pas de réécriture. Du moins c'est l'expérience que j'eus avec Tous les Lendemains.


Une fois cette étape terminée, je laissai mon document Word mijoté dans mon ordinateur pour quelques semaines, probablement par procrastination. Deux ou trois semaines plus tard, je formatai le document de manière à imiter le PDF original, et j'ajoutai les images allant à chacun des chapitres, de sorte que ma traduction soit agréable à lire et aisément identifiable. Puis, pour la forme, j'envoyai un courriel à M. Kosemen afin de m'assurer qu'il m'autorisait à publier une traduction française gratuite de son œuvre sur Internet. Lorsque le tout fut confirmai, je publiai ma traduction que voici, et je la partageai sur la communauté Reddit de All Tomorrows.


Voici donc tous les détails concernant mon premier ouvrage de traduction. Je suis plutôt fier du résultat et je vous invite à le consulter si l'envie vous prend. Voici le lien menant au PDF: https://archive.org/details/tous-les-lendemains-traduction/page/20/mode/2up


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