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  • Photo du rédacteurLucas G. Blanchard

Last Night in Soho

Dernière mise à jour : 23 janv.




Ce film m'apprendra à ne plus me fier aux recommandations Netflix.

Je croyais voir un film d'horreur, mais c'était plutôt un thriller qui n'ose pas aller dans la direction nécessaire pour devenir un film d'horreur. Edgar Wright a certainement essayé de faire d'y incorporer de l'horreur comme le démontrent les influences stylistiques du film allant d'Argento à Polanski, mais ces tentatives sont gâchées par la propreté de l'image. Il manque quelque chose de plus brut et d'authentique à ce film, ce qui se reflète d’un point de vue scénaristique autant que visuellement.

Visuellement, le film est extrêmement beau et c'est sans doute sa plus grande qualité. Le thème visuel des années 60 tel qu'imaginé par la protagoniste est magnifiquement exploité. Les scènes qui s'y déroulent et l'esthétique d'Eloïse ont un aspect très plastique et propre qui se mêle très bien au fait qu'une grande partie du film se déroule dans son imagination et ses rêves. Wright anime donc cette fantaisie des années 60 avec brio, mais les répercussions de ce choix artistique sont plutôt mauvaises. En effet, lorsqu'entrent en jeu les éléments horrifiques, tels que les visions de Sandie et des hommes qu'elle a tués, l'image ne se permet pas d'aller loin, gardant des visuels très propres qui nuisent énormément aux propos. 

De plus, les personnages sont pour la plupart très caricaturaux. Nous avons droit au méchant mystérieux qui doit bouleverser nos attentes en réalisant qu'il est gentil, l'amoureux parfait dont l'existence se limite à Éloïse et l'intimidatrice populaire qui va de l'avant pour se moquer du personnage principal. La simplicité de ses personnages est particulièrement du fait que le film est un film à suspens qui s'appuie beaucoup sur ses retournements de situations, mais ceux-ci deviennent prédictibles en raison de la prédictibilité même des réactions des personnages qui composent l'histoire. 

C'est donc un film somme toute assez médiocre malgré des visuels intéressants et une prémisse avec beaucoup de potentiel. C'est sans parler du sous-texte dont la naïveté est concertante. 


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