C'est mon second film de Jeunet après Alien Résurrection et ce dernier est à des kilomètres d'atteindre le niveau de perfection de celui-ci.
Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain est l'histoire d’une jeune femme réservée qui décide de dédier sa vie à aider les autres par toutes sortes de procédés, et qui finit par tomber amoureuse d'un homme réassemblant et collectionnant les photos abandonnées de photomatons.
C'est un excellent feel good movie, mais c'est aussi un excellent film en lui-même. Les personnages sont très bien écrits, non seulement la protagoniste, mais aussi toute la panoplie de rôles secondaires inspirant l'optimisme et la joie de vivre et de rire. Ce sont les employés et les clients du petit café où Amélie travaille, le père obsédé par son nain de jardin, le marchand de légumes et son employé, la propriétaire en peine d'amour depuis trente ans et le voisin aux os de verre.
Outre un jeu d'acteur sans fautes et des personnages colorés, le travail de la caméra est particulièrement réussi. Chaque plan est recherché et conçu avec une remarquable maitrise. C'est ce genre de film dont chaque plan peut être digne de la photo d'une carte postale. Le même éloge peut être rendu au travail de la couleur dans ce film se concentrant sur des jaunes vifs et des roses flashs qui ressortent de l'image et contribue à l'atmosphère et au décor d'un Paris propre comme jamais il ne l'a été. Plus généralement, les couleurs chaudes et froides s'opposent très harmonieusement, et l'on ne s'étonne pas en apprenant que ce film fut l'un des premiers à être numériquement étalonné.
Le montage est lui aussi excellent et les deux heures du film sont très bien exploitées à travers toutes sortes de sous-intrigues suivant les tours saugrenus d'Amélie.
C'est ma découverte préférée de cette année, pour l'instant. J'ai hâte de voir si un autre film sera capable de faire mieux.
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