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  • Photo du rédacteurLucas G. Blanchard

Le Monstre De La Forêt

J’ai retranscrit et corrigé le texte dont je vous avait parlé dans les publications précédentes. J’avais dit que je publierais mon textes dans les prochains jours mais cela fait maintenant trois mois que j’ai dit cela. Depuis tout ce temps, j’ai commencé quelques autres nouvelles fantastiques et j’en ai lu un bon nombre depuis la dernière publication. Comme promis, voici mon texte. J’ai essayé de le mettre en PDF dans cet article mais rien n’a fonctionné. Je ne saurai pas quoi faire lorsque mes textes seront plus long mais j’imagine que je trouverai une façon de vous les faire parvenir. En attendant je vous souhaite une bonne lecture!

 

Le monstre de la forêt

Il était une fois un petit village vivant dans la quiétude et le calme. Celui-ci, bien que très petit, était habité par quelques familles vivant dans l’abondance des récoltes grâce aux terres fertiles sur lesquelles elles vivaient. Cette abondance permettait aux enfants d’être exemptés des tâches quotidiennes de la ferme. Toutefois, ces exemptions n’étaient tolérées qu’à une seule condition, ne jamais aller dans la forêt qui entourait le village.

Un matin d’automne, dans ce même village, deux jeunes garçons s’amusaient avec un ballon. Après quelques échanges, l’un d’eux lança le ballon de toutes ses forces en direction de la forêt qui entourait le petit village. Le projectile atterrit finalement au pied d’un tronc d’arbre à proximité du fossé séparant le taillis de la plaine sur laquelle s’était installé le village.

Le destinataire du ballon se mit donc à courir en direction de celui-ci, de peur que le vent ne l’emporte encore plus profondément dans la forêt, là où il était interdit à tous les habitants du village de se rendre, ce qui aurait compromis leur matinée.

Malheureusement pour lui, ce qu’il avait prédit arriva et le ballon disparut dans les bois, emporté par le vent. Le bambin hésita longtemps avant de s’aventurer dans la forêt, car il savait pertinemment que si quelqu’un le voyait, il aurait droit à une bonne correction de la part de son père, qui aurait rapidement eu ouï-dire que son fils était allé dans la forêt interdite. Toutefois, le petit garçon prit ce risque voyant qu’il n’y avait personne dans les alentours à l’exception de son ami et que s’il n’allait pas chercher son ballon, il pourrait dire au revoir à son unique source de distraction dans ce village perdu au beau milieu de nulle part.

L’enfant entama alors sa recherche dans la forêt. Il chercha sous tous les troncs d’arbres, branches et feuilles qui étaient tombés sur le sol à proximité de l’entrée des bois. Après plusieurs minutes, celui-ci n’avait toujours pas obtenu de résultat concluant et décida donc d’aller voir encore plus profondément dans les bois. Alors qu’il s’y enfonçait, il vit une silhouette rouge écarlate cachée derrière un chablis. Apeuré, le garçon fit demi-tour tout en fixant ce qu’il avait vu. L’ombre se dirigea alors vers le petit enfant qui pressa le pas distinguant enfin le visage hideux de la bête qui allait vers lui.

« La bête » était vêtue d’une soutane à capuchon dissimulant son corps rachitique ne laissant à découvert que son visage et ses pieds qui, eux, étaient chaussés de sabots couleur grenat. Son visage repoussant et difforme quant à lui, était criblé de cicatrices et de plaies encore ouvertes.

Voyant cela, le jeune garçon se mit à courir en direction du village. Malgré ses efforts, il n’était qu’un enfant et ses petites jambes le désavantageaient face à l’étrange animal qui gagnait du terrain et allait bientôt pouvoir rattraper sa proie. Arrivant bientôt à l’orée du bois, le gamin trébucha sur une branche, ce qui le rapprocha dangereusement du bipède encapuchonné. Il se releva, et put atteindre la plaine.

Rendu au village, l’enfant prit peur voyant que les habitants s’étaient tous réfugiés chez eux et que personne n’était là pour l’aider. Bousculé par cet événement étrange, il s’arrêta un instant et comprit que son ami, voyant la bête arriver, avait alerté les habitants qui jugèrent bon de ne pas s’interposer dans la poursuite. Ceux-ci avaient plutôt préféré se cacher. Toutefois, cela ne changea pas son plan qui était de se réfugier chez lui, barrer la porte et fermer toutes les fenêtres. En effet, il avait une intelligence précoce pour un enfant de son âge et un sang-froid sans faille.

Alors que l’humanoïde sortait du taillis, le jeune garçon était déjà à mi-chemin entre le fossé et la maison. Il était parvenu à aller plus vite que l’animal, car malgré ses petites jambes, l’adrénaline lui avait permis de distancer son adversaire qui, de son côté, avait apparemment ralenti le pas dut à sa lourde soutane qui l’empêchait d’aller au maximum de sa capacité.

Arrivé à l’avant de sa maison, il regarda derrière lui afin de voir la progression de la bête qui l’avait poursuivi. Voyant qu’elle était encore loin, il décida de s’arrêter quelques secondes afin de reprendre son souffle et ensuite rentrer chez lui et exécuter son plan. Voyant que la peur nuisait à sa respiration, il écourta sa pause, et rentra chez lui en prenant bien soin de barrer la porte à clé et fermer les fenêtres ainsi que leurs volets. Lorsqu’il finit sa tâche, la maison était entièrement sombre à l’exception d’un endroit au salon ou un faible halo de lumière causé par une fente entre deux planches de bois éclairait la pièce. Le petit garçon s’assit alors sur une chaise à la table de la salle à manger et attendit. Il écouta alors avec attention le moindre bruit provenant de l’extérieur, mais le son produit par l’horloge grand-père du salon lui rendait la tâche plus difficile qu’il ne l’avait prévu.

Après quelques minutes, il entendit les sabots du monstrueux animal arriver lentement en direction de la porte de la maison de l’enfant. Celui-ci fut légèrement surpris de voir que la bête eut aussi rapidement retrouvé sa trace jusqu’à ce qu’il déduise qu’un tel prédateur avait certainement un odorat assez puissant pour retrouver une proie uniquement grâce à son museau ou que son ouïe était assez aiguisée pour l’avoir entendu fermer la porte et les fenêtres.

La bête se mit alors à gratter sur toutes les parois extérieures à l’aide de ses griffes. Cela commençait à inquiéter le jeune garçon qui imaginait déjà son adversaire parvenir à son but et le manger une bonne fois pour toutes. Heureusement pour lui, le monstre partit après avoir gratté tout le périmètre et le silence s’installa aux alentours de la maison. Le seul bruit audible était alors celui de la respiration du jeune garçon. Par prudence, celui-ci attendit quelques minutes en silence et dans le noir afin de voir si l’animal reviendrait, mais ce ne fut pas le cas.

Alors que le bambin se dirigeait vers la porte pour la débarrer, il entendit un grommèlement. Ce qu’il vit alors le figea de peur. L’horrible humanoïde n’était pas parti. Sans faire de bruit, il s’était faufilé dans la maison et se dirigeait maintenant vers le garçon qui, de son côté, essayait vainement d’ouvrir la porte que la bête avait pris soin de barricader de l’extérieur.

Pris au piège, l’enfant eut à peine le temps d’envisager une issue afin de s’enfuir que le monstre l’agrippa et fît de sa proie un délicieux festin. Rassasié, il défonça la porte et retourna lentement vers la forêt sans aucune intervention de la part des villageois. Après cet incident, plus personne n’essaya de se rendre dans la forêt et cette histoire fut transmise de génération en génération afin de dissuader les enfants de dépasser le fossé séparant le village de la forêt.

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