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  • Photo du rédacteurLucas G. Blanchard

The Shining - 1980


The Shining est instantanément devenu l'un de mes films préférés. Ce film de Stanley Kubrick, sortit quelques années après l'ennuyant Barry Lindon, est un délice visuel. Non seulement il parvient à établir une atmosphère anxiogène dont on ne peut se sortir, il nous dévoile aussi la situation au compte-goutte, avec une lenteur horriblement juste. Chaque élément nous est présenté avec une violente délicatesse, nous engouffrant toujours plus loin dans l'horreur de cet hôtel, si menaçant, et pourtant si banal.


La perfection de Kubrick est déjà bien connue, mais l'on ne peut s'empêcher de s'en émerveiller en regardant ce film. Avec ses plans froids, symétriques et mis au point à la perfection, il nous plonge dans cet univers qui ne pouvait exister que grâce au style de Kubrick, reconnaissable entre tous. Si la froideur bien connue des plans de Kubrick peut rebuter dans certains films, comme dans 2001 l'Odyssée de l'espace ou Barry Lindon, elle semble ici nécessaire à l'horreur nuancée et pernicieuse de l'Overlook Hotel. En effet, on nous présente les faits tels qu'ils le sont, avec une lucidité effroyable. C'est donc avec angoisse que l'on regarde le jeune Danny sur son tricycle, se promenant dans les inquiétantes allées de l'hôtel. Kubrick ne s'intéresse pas au jumpscares grandiloquents, mais se fonde entièrement sur l'atmosphère, transmise à travers les décors, la mise en scène et surtout la musique.


Dès les premiers plans, la musique prend une place importante et établit l'atmosphère du film. Alors que l'on suit une voiture à travers les routes désertes d'une région montagneuse, d'inquiétants airs nous font comprendre que quelque chose ne va déjà pas. De la même manière, de nombreuses scènes arborent cette musique inquiétante, sans jamais aboutir à une conclusion horrifique. Le simple fait de suivre la famille Torrance vers leur triste fin est déjà suffisamment horrifique.

Mon seul problème avec ce film est sa longueur. Je comprends parfaitement l'intention de Kubrick ainsi que les choix qui ont été faits au montage, mais il n'empêche que certaines longueurs me semblent abusives. Si durant le visionnage, cette longueur ne m'a pas affectée, je l'ai tout de même trouvé un peu dérangeant en rétrospective. Je crois donc que certains moments auraient pu être raccourcis, tels que la scène d'affrontement entre Wendy et Jack dans les escaliers, la poursuite entre Danny et Jack dans le labyrinthe ou encore l'introduction à l'hôtel, peu avant le départ du personnel.


Somme toute, c'est un film presque parfait, et le talent que Kubrick a déployé à travers lui est tel que cet argument seul devrait convaincre d'écouter ce film. Cela est peut-être mon premier visionnage du film, mais ce ne sera certainement pas le dernier.

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