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  • Photo du rédacteurLucas G. Blanchard

The Thin Red Line

Dernière mise à jour : 23 janv.




C'était l'un des derniers films de Malick qu'il me restait à voir. J'ai toujours eu peur d'être déçu par celui-ci car je n'ai pas l'habitude d'aimer les films de guerre. Je me demandais comment le style et la philosophie de mon réalisateur préféré allaient se présenter dans le contexte de la IIe guerre mondiale.

J'ai été agréablement étonné de voir que Malick est parvenu à aborder le sujet d'une façon qui ne trahit pas son style, mais qui va jusqu'à l'étayer.

Au milieu des carnages, des temps durs et des dynamiques de groupe militaires, les voies de la nature et de la grâce s'opposent plus que jamais elles ne l’ont fait dans les films de Malick. Chaque soldat à son histoire et sa personnalité. On les suit dans leur courage et leur peur, leurs faiblesses et leurs qualités, leur violence et leur bonté. Puis, inévitablement, la caméra quitte les personnages pour se tourner vers ce qui les entoure, comme pour situer leur insignifiance. 

Au bout du compte, The Thin Red Line n'est pas un film de guerre traditionnel. Il n'y a pas de patriotisme, pas de satisfaction face au courage et à la mission ultimement menée à bien. La violence est traitée pour ce qu'elle est, et l'horreur de la guerre est brutalement exhibée. Pourtant, Malick parvient à faire ressortir la vie, autant chez l'humain que dans la nature. Ce sont les branches des arbres qui filtrent le soleil dans la forêt, le serpent enroulé autour d'un arbre, les amitiés qui persistent à la guerre. 

La vie comme la mort fait partie à la fois de l'homme et de la nature, ne faisant qu'amplifier les deux. C'est ce que montre ce film, avec une sensibilité et une virtuosité hors du commun pour Hollywood. C'est peut-être le film de Malick qui me parle le moins, mais je ne peux m'empêcher de l'admirer pour la justesse avec laquelle il aborde cet intarissable sujet qu'est la guerre.

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